Capacité d’empathie

Comment baisser sa réactivité et augmenter sa capacité d’empathie grâce aux neurones inhibiteurs

Peut-être avez-vous déjà été témoin d’un accident dû à un manque de freins, que ce soit en vélo ou en voiture. Ou encore plus fréquemment des accidents occasionnés par nous-mêmes lorsque nos neurones inhibiteurs ne sont pas connectés et que nous bondissons à pieds joints dans la marmite des conflits.

Personne ne veut  rouler à bicyclette sans frein

Effectivement les neurones inhibiteurs nous aident à nous maîtriser, à ralentir notre course, à retarder une récompense, à maîtriser nos impulsions. Ce sont eux qui nous aident à freiner notre parole lorsque nous aimerions interrompre quelqu’un lorsque la conversation réactive des émotions fortes en nous. Nous n’avons pas tous la même proportion de ces neurones et elle peut se modifier tout au long de notre vie selon nos activités. Mais il y a une bonne nouvelle, nous pouvons en créer des nouveaux.

Il est possible de rajouter des  « freins » à notre cerveau, n’est-ce pas merveilleux! Il y a deux façons : la première façon de créer de nouveaux neurones inhibiteurs est l’exercice quotidien, que ce soit la marche, la course, la danse ou toute autre activité de votre choix. Il faut donc éviter à tout prix la sédentarité. La deuxième façon est l’opposé de la première et consiste à s’arrêter et à respirer et alors privilégier « l’être » au « faire ».

L’arrêt fait grandir le frein et le frein facilite l’arrêt.

Dans la vie quotidienne, il est fréquent que nous soyons sous tension, car nous avons beaucoup à faire pour le laps de temps qui nous est accordé. Nous sommes heureux lorsque nous pouvons cocher une tâche de plus sur nos interminables listes. Nous sommes fréquemment sous pression et pendant ce temps nous stressons et sécrétons les hormones  qui sont néfastes pour nous et notre cerveau cesse de libérer les bons messagers chimiques (neurotransmetteurs).

De plus à l’ère de la technologie nous sommes de plus en plus stimulés, lorsque nous ne sommes pas affairés par l’intendance de la vie de famille ou de notre travail, nous nous plongeons sur l’écran de notre téléphone ou de notre ipad pour lire nos courriels ou surfer sur les réseaux sociaux. Notre attention est constamment à l’externe.

Nous n’avons plus le temps de nous ennuyer. Il est rare que nous prenions le temps de ne rien faire sauf d’écouter les bruits environnants tout en étant attentif à notre expérience intérieure. Seulement être l’observateur de nos sensations, de nos ressentis de nos pensées. Aurions-nous tendance à éviter nos expériences internes? Sommes-nous en train de nous fuir?

Plusieurs me disent qu’ils coupent l’heure du lunch et leur consommation d’eau pour se lever moins souvent de leur poste de travail et produire davantage. Mais se sentir sous pression ne fait qu’accentuer cette perception de manque. Prendre des petites pauses pour goûter à la vie et sa beauté va nous permettre d’être plus patients. Vous allez être capable d’écouter vos proches sans les interrompre et le fait de vous donner la chance de découvrir les besoins et les sentiments qui se cachent sous leurs propos vous rendra plus patient. L’arrêt fait grandir le frein et le frein facilite l’arrêt.

Les neurones inhibiteurs c’est aussi le libre arbitre, la volonté


Donnez-vous ce cadeau, car vous êtes la personne la plus importante sur cette terre et personne ne peut vous faire ce cadeau que vous-même. Programmez un joli carillon sur votre téléphone cellulaire pour vous rappeler, plusieurs fois par jour d’aller voir à l’intérieur de vous, de prendre votre température intérieure. C’est ce qu’on appelle communément un « check in ».

Nous pourrions aussi les nommer pause « Amour de soi » ou pause  « Santé mentale », car en plus d’augmenter vos neurones inhibiteurs, vous allez avoir davantage de pouvoir sur votre vie, vous ne serez plus influencé par les autres et surtout le marketing , vous allez être capable de faire vos propres choix. Il est plus facile d’arrêter de fumer lorsque nous avons beaucoup de neurones inhibiteurs.

Les multiples bénéfices d’une pratique des pauses  « Amour de soi »

De plus vous allez vous donner un autre cadeau, ces moments de pleine conscience viennent augmenter votre homéostasie (équilibre de votre métabolisme) tout comme la pratique de la cohérence cardiaque ou de la méditation. Les études démontrent que cette pratique va augmenter la télomérase. Mais qu’est-ce que c’est?

Une autre raison pour vous motiver à commencer cette pratique. Cette télomérase est une enzyme fabriquée par notre corps et elle est capable de réparer l’usure des télomères, ces petits bouchons sur les extrémités de nos chromosomes. Les télomères sont essentiels pour protéger l’ADN contre les dommages. Beaucoup les comparent aux embouts de plastique à la fin des lacets.

Lorsque nos cellules se divisent, les télomères se raccourcissent au fil du temps et peuvent déclencher un dysfonctionnement des cellules ainsi que leurs morts. Des télomères plus courts ont été liés à des maladies telles que le cancer, les maladies cardiovasculaires ainsi que la baisse de notre système immunitaire.

Il a été constaté par les chercheurs que la longueur des télomères est liée au potentiel de longévité de chaque personne. Des chercheurs d’Harvard pensent que le raccourcissement des télomères entraîne une dégradation de nos mitochondries (les petites génératrices d’énergie dans nos cellules) ce qui accélère le vieillissement. Je ne cesse de découvrir des bénéfices à pratiquer ces moments de pauses Amour de soi.

Si vous êtes timide, ne croyez pas que cela va augmenter encore davantage vos inhibitions au contraire, c’est un exercice de conscientisation de nous-mêmes et je crois que cela augmente notre confiance en nous et notre estime de nous-mêmes.

Pourquoi résistons-nous tant à nous faire du bien? C’est parce que sans le vouloir nos parents nous ont créé des blocages, des résistances en nous donnant des ordres et en nous mettant de la pression au lieu de nous donner le goût et l’intérêt par rapport à nous-mêmes et à se faire du bien.

Donc si vous désirez commencer cette habitude de faire des pauses, de grâce ne vous dites pas  « Je dois commencer à faire ses pauses » car immédiatement vous êtes en train de sécréter du cortisol.  Dites-vous plutôt  » je choisis de faire ces pauses car elles sont en accord avec mes valeurs de ….. », ce qui donnera du sens à votre pratique. Vous pourriez commencer de choisir de faire un petit pas à la fois et de célébrer. Pour ceux qui ne connaissent pas les petits pas cliquez ici

« Vivre en pleine conscience, ralentir son pas et goûter chaque seconde et chaque respiration cela suffit. »
– THICH NHAT HANH

Faire grandir les neurones inhibiteurs chez les autres

Les bébés ne  naissent pas avec une quantité égale aux adultes de neurones inhibiteurs. Comme le développement du cerveau n’est pas atteint avant l’âge de 25, il est primordial d’avoir des activités qui viennent soutenir le développement de ces neurones chez nos enfants. Lorsque vous demandez à votre enfant « Comment te sens-tu présentement ? » vous orientez son attention sur sa vie intérieure ce qui augmente ses connections neuronales. Lors d’un échange avec votre adolescent vous pouvez lui demander « Quand je te demande de restreindre tes sorties le soir durant la semaine, qu’est-ce que ça te fait? » ici aussi vous l’orientez vers son intérieur et ses sentiments. ces petits exercices tout simple augmentent beaucoup les capacité de gestion émotionnelle.

Donnons-nous mutuellement ces moments de proximité interne. En plus d’augmenter la confiance dans notre relation nous augmentons notre santé mentale, effectivement, lorsque nous allons à la recherche de nos ressentis et que nous les mettons en mots, nous travaillons avec nos deux hémisphères du cerveau et nous venons intégrer nos expériences.

Nous vivons davantage de souplesse et de structure et nous nous éloignons des berges du chaos et de la rigidité. Nous sommes capables de naviguer sur la rivière de la sérénité, car nous sommes capables de vivre avec toutes nos émotions, autant celles qui nous font souffrir que celles qui nous plaisent. Nous augmentons notre vitalité, car il est fatigant de se promener entre la polarité du contrôle et la perte de contrôle.

Nous pouvons aussi nous donner cette chance dans le couple, demander à l’autre son ressenti envers nos paroles et nous permettre de faire une pause lorsque la tension est trop élevée. Cette pratique est un signe de respect et d’amour envers soi et envers l’autre, d’empathie mutuelle, elle peut unifier le couple.

Cette pratique va nous permettre de devenir un meilleur observateur de nous-même. Nous allons être capable de nous désidentifier de plus en plus de tous nos rôles qui nous font la vie dure par moment, et de se perdre dans nos histoires que nous nous racontons.

POUR CE FAIRE

Un outil de la pleine conscience est la carte SIM : assoyez-vous confortablement et honorez votre dignité en allongeant votre colonne vertébrale. Vous pouvez fermer les yeux si vous le désirez.

S pour sensations corporelles : Soyez attentif à ce que vous vivez intérieurement, à vos ressentis physiques, vos sensations. Il n’est pas nécessaire d’y mettre des noms, juste ressentir les diverses sensations corporelles. Votre corps en contact avec la chaise , la tension et la douleur. Soyez attentif à votre respiration. Quel est son rythme? Sa profondeur?

I pour intelligence : Prenez le temps d’être à l’écoute de vos pensées. Mettez-vous en position d’observateur et regardez vos pensées ou les images dans votre tête défiler comme si elles étaient des nuages dans le ciel poussées par le vent. Ne vous attardez pas à essayer de comprendre ce qu’elles racontent. Essayer d’apercevoir les pauses entre vos pensées ou encore lorsque vous vous fixez à l’une d’elles et que vous la suivez pendant un certain temps. Puis observez votre retour avec bienveillance.

M pour monde : Observez tous les ressentis de vos différents sens, la température par votre peau, les sons par vos oreilles, le goût dans votre bouche, les odeurs, les couleurs et les formes si vous avez les yeux ouverts.

Soyez seulement présent. À cet instant même vous n’avez aucune destination où aller, aucune tâche à faire. Juste être. Vous observez ce qui est là, ce qui est présent à vous sans essayer de le repousser, de le fuir ou même de le retenir.

C’est un bon exercice de lâcher-prise face au contrôle de nos émotions. Nous nous assouplissons de plus en plus, nous augmentons notre capacité d’adaptation, notre tolérance à la frustration et nous nous éloignons du chaos, car même si le chaos est présent autour de nous, nous pouvons nous en extraire et être là.

Vous pouvez aussi pratiquez le SIM libre ce qui veut dire qu’il n’y a pas d’ordre établi, vous focaliser votre attention sur ce qui attire à votre attention. Le SIM libre peut sembler un peu plus difficile, car peut être que votre attention sera attirée davantage par le monde. Avant de pratiquer le SIM libre, il est préférable d’attendre d’être plus expérimenté grâce au SIM guidé.

Vous pouvez aussi pratiquer le SIM express à tout moment et en tout lieu lors de votre journée :

Vous n’avez qu’à identifier 3 sensations puis 3 pensées ou images dans votre tête et puis 3 informations du monde extérieur.

Vous pouvez aussi focaliser votre attention sur votre cœur et sa région ainsi vous aller en augmenter la connection et sa puissance. Si vous désirez en savoir davantage sur la puissance du cœur voyez ma chronique sur l’Arrimage au cœur.

Si vous désirez vous aider davantage, certains aliments facilitent la synthèse du Gaba neurotransmetteur entre les neurones inhibiteurs, en donnant au corps la glutamine dont il a besoin. Il s’agit des amandes, de l’avoine complet, la banane, le blé complet, le brocoli, les noix, les lentilles, le son de riz, le flétan.

Je vous souhaite de nombreuses pauses Amour de soi au cours de vos journées.

Publié par Monique Desjardins

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Date de dernière mise à jour : 13/04/2019

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