CROYANCES LIMITANTES

5 étapes pour les transformer

Qu’elles soient limitantes ou dynamisantes, nous considérons toujours nos croyances comme vraies. Construites sur la base de nos expériences (notre vécu, notre éducation), elles influencent notre manière de nous percevoir, de percevoir les autres, de percevoir le monde. Nous n’y échappons donc pas.

Même les plus aguerris d’entre nous ont des croyances limitantes et des croyances dynamisantes (ou “croyances ressources”). Et dans cet article, nous allons nous concentrer sur la manière de transformer une croyance limitante.

Comment naissent les croyances ?

Si une croyance, une fois adoptée, a tendance à être perpétuée, nous pouvons toujours agir dessus. Une croyance trouve sa source dans notre manière de voir le monde. En effet, ce monde qui nous entoure, nous le percevons en permanence à travers trois filtres.

Le filtre de sélection

Même si nous le voulions, nous ne pourrions pas réceptionner toutes les informations qui nous entourent. Nous voyons une partie réduite de la réalité (canal visuel). Nous entendons une partie réduite des sons environnants (canal auditif). Et nous ressentons consciemment une infime partie des sensations qu’il nous est possible de ressentir (canal kinesthésique). Et nous ne parlerons pas des odeurs et des goûts (canal olfactif et canal gustatif) qu’il nous serait possible de percevoir par ces canaux.

L’ensemble de ces 5 canaux forment ce que l’on appelle le système VAKOG (visuel, auditif, kinesthésique, olfactif, gustatif).

Vous l’aurez compris, pour ne pas fondre littéralement, votre cerveau a besoin de sélectionner les informations qui viennent à lui. Ainsi, vous ne prêterez pas attention à la couleur du vase qui se trouve tout au fond de la pièce ou au mouvement des feuilles dans les arbres. Vous ne ferez pas attention non plus au bruit des voitures qui circulent dehors dans la rue, ni à la sensation de votre chemise sur votre peau, ni aux pulsations de votre sang dans le bout du pouce de votre main gauche. Enfin, vous ne prêterez pas attention à l’odeur du parfum que vous avez mis ce matin, ni au goût de votre salive dans votre bouche.

Et ceci pour la simple et bonne raison que votre cerveau sélectionne les informations. Il va d’ailleurs aller sélectionner des informations qu’il connaît généralement. Cette belle voiture parce que vous aimez les bolides. Cette personne physiquement à votre goût. Ou bien cette musique qui vous rappelle vos vacances à la mer, ou l’odeur de ce plat parce que votre maman le cuisinait à la perfection. Et, tout autant que pour le positif, votre cerveau sait également sélectionner le négatif. C’est d’ailleurs ainsi que l’on nourrit une croyance limitante déjà existante.

Le filtre de distorsion

Lorsque nous voulons interpréter une expérience que l’on a vécue, nous avons tendance à déformer l’événement. Ce processus se fait inconsciemment. Nous modifions nos perceptions ou nos représentations de manière à ce qu’elles correspondent à notre carte du monde.

Ce filtre fait travailler la partie de notre cerveau consacrée à l’imagination et la créativité. Il s’illustre par exemple lorsque vous parlez d’art avec quelqu’un qui n’y voit que peu d’intérêt. Là où vous verrez un chef-d’œuvre, votre interlocuteur y verra une simple toile agrémentée de coups de pinceau. De la même manière, si vous vous promenez par une belle journée d’été en forêt et que vous entendez une branche de bois mort craquer derrière vous, vous n’interpréterez pas ce bruit de la même manière si vous êtes perdu, seul et en pleine nuit.

La distorsion, c’est donc cette façon qu’a votre cerveau d’amplifier un ou plusieurs aspects d’une information, ou de les minimiser. Et ce filtre peut générer des croyances et les renforcer à partir du moment où il a un impact sur notre niveau d’optimisme ou de pessimisme, de plaisir ou de douleur…

Ainsi, on peut exagérer les conséquences possibles d’un comportement que nous jugeons néfaste. On peut noircir les résultats qu’entrainerait un changement de situation qui nous obligerait à modifier des habitudes confortables. Ce processus de distorsion aura un impact sur notre état émotionnel. Car, même si cela se passe dans l’imaginaire, puisque c’est la partie créative du cerveau qui génère cette distorsion, le cerveau, lui, ne fait pas de différence entre le réel et l’imaginaire.

Le filtre de généralisation

Nous avons tendance à tirer des généralités à partir d’un certain nombre d’expériences. Ainsi, si vous croisez le collègue du 7ème étage et qu’il ne vous dit pas bonjour une fois, puis deux fois, puis trois fois, vous aurez tendance à généraliser en disant : “De toutes façons, lui, il ne dit jamais bonjour !”

Ce type de filtre a pour effet de créer un environnement rassurant. Un monde où les choses sont rangées par catégories. Ainsi, nous nous sentons en sécurité face à un monde figé que l’on connaît, des habitudes que l’on observe ou que l’on met en place. Mais la contrepartie, c’est que, la réalité étant loin d’être quelque chose de figé, le fait de généraliser contribue à la création de croyances qui limitent le changement.

C’est dans l’utilisation (inconsciente) de ce filtre que des mots tels que “jamais”, “toujours”, “chaque fois”, “personne”, sont employés dans notre langage. Car pour celui qui dirait “Je ne réussis jamais rien”, nous pourrions poser la question : “Es-tu certain que tu ne réussis vraiment jamais rien ?”. Ce à quoi il est évident qu’en cherchant bien, on trouvera forcément des contre-exemples.

Et puis il y a ces généralités héritées des croyances familiales, de notre éducation, de notre culture. “L’argent ne fait pas le bonheur” diront certains sans vraiment réfléchir. Mais est-ce vraiment vrai ? Es-tu certain de ne connaître vraiment personne qui soit à la fois riche et heureux ?

Les grands types de croyances limitantes

Notre système de croyances détermine ce que l’on considère comme vrai ou important.

Les croyances les plus puissantes touchent directement ce que nous sommes, ce que l’on peut faire ou ne peut pas faire. Elles sont conditionnées par la réalité telle que nous la percevons. Il s’agit donc d’une réalité subjective.

Une croyance a le pouvoir de vous construire ou de vous détruire” - Anthony Robbins

Plus une croyance tient son origine d’un événement ou d’une expérience émotionnelle forte, plus la croyance sera puissante. Ainsi, si elle est positive, cette croyance peut vous construire. Si elle est négative – ou limitante – elle peut réellement vous détruire. Donc prendre conscience de ses croyances limitantes n’est pas quelque chose d’anodin en matière de développement personnel.

Croyances limitantes de type “Je ne mérite pas de…”

Ces pensées limitantes sont liées directement à l’image que nous avons de nous-mêmes. Elles impactent sur ce que nous sommes dans un processus de dévalorisation.

“Je ne suis pas digne de…”, “Je ne mérite pas d’être… parce que…”, “Personne ne m’aime parce que je…”, “Je suis trop…”

Croyances limitantes de type “Il est impossible de…”

Dans ces croyances limitantes, nous retrouvons la notion d’espoir ou de désespoir. Lorsque la croyance est limitante, il s’agira d’une perte totale d’espoir. Cela va impacter notre niveau d’énergie, l’estime que l’on a de nous-mêmes…

“Cela ne sert plus à rien de…”, “Il est trop tard pour…”, “A cause de, je ne peux plus…”, “Ce n’est pas possible pour moi de… parce que…”

Croyances limitantes de type “Je ne suis pas capable de…”

Ces croyances limitantes agissent directement sur l’estime que l’on a de nous-mêmes. En effet, elles mettent en lumière notre incapacité à faire quelque chose. Elles peuvent entraîner l’envie d’abandonner, de baisser les bras, de se plaindre… Et elles impactent sur notre niveau d’énergie.

“Je ne pourrai jamais parce que…”, “Je n’ai pas la force ou le courage de…”, “Si je me lance dans… j’ai peur que…”, “Je n’ai jamais su faire…”

Comment prendre conscience de ses croyances limitantes ?

Prendre conscience qu’une croyance vous limite est un grand pas vers le changement. Surtout si cette croyance est vraiment limitante dans vos projets. Voici cinq étapes pour réussir à changer la donne au niveau mental. Grâce à ce processus, vous réussirez réorganiser ce changement de croyance.

1 – Isolez vos croyances limitantes ?

La première étape est bien entendu de prendre conscience de votre croyance limitante et de bien la définir. Formulez-là aussi simplement que possible.

Cette croyance peut être quelque chose comme : “Je ne peux pas trouver de meilleur emploi car je n’ai pas les diplômes suffisants”, ou bien “Les gens m’aiment seulement pour ce que j’ai, et pas ce que je suis”.

2 – Définissez la relation que vous avez avec ces croyances limitantes

Tout d’abord, dissociez-vous de l’émotion découlant de cette pensée limitante. Restez distant de la croyance que vous souhaitez traiter.

Posez-vous la question : en quoi cette croyance est-elle problématique pour vous ? Que vous empêche-t-elle d’atteindre ? Par ce questionnement, vous réussirez à distinguer si cette croyance est plutôt de type “X = Y” ou bien “X entraîne Y”.

“X = Y”

Cela signifie que vous n’avez plus conscience que X est une chose et que Y en est une autre.

Par exemple : “Tous les Italiens parlent avec les mains”, où X correspond aux “Italiens” et Y correspond à “parlent avec les mains”.
Si l’on prend juste le temps d’y réfléchir deux secondes, il est évident que le fait d’être Italien est une chose, et parler avec les mains est une autre chose.

“X entraîne Y”

Cela signifie que vous ne faites plus la distinction entre la cause et la conséquence.

Par exemple : “Les gens m’aiment parce que j’ai réussi”, où X (la cause) est “j’ai réussi” et Y (la conséquence) est “les gens m’aiment”.
Si l’on prend juste le temps d’y réfléchir deux secondes, il est évident que des gens m’aiment aussi de manière inconditionnelle, pour ce que je suis et pas seulement pour ma réussite.

3 – Définir l’état désiré

Dans cette partie, il est important de réfléchir à ce que vous aimeriez transformer dans le rapport qu’il y a entre X et Y. Imaginez si c’était vraiment positif, comment vous sentiriez-vous ?

Posez-vous cette question une fois le rapport transformé entre X et Y. Que ressentiriez-vous de différent ? Quelles seraient les conséquences positives de cette croyances nouvelle sur vous et dans votre vie ? Fermez les yeux et vivez pleinement ces émotions au plus profond de vous-mêmes.

Dans notre exemple “Les gens m’aiment parce que j’ai réussi”, vous pouvez désirer être aimé pleinement pour ce que vous êtes, et non pour votre succès. Et si c’était le cas, vous vous sentiriez tout à fait apaisé, serein. Votre nouvelle croyance positive est donc “Je suis aimé de manière inconditionnelle”.

4 – Ce que vous devez intégrer de nouveau pour transformer cette croyance

Le fait de ressentir l’émotion positive générée par le fait d’avoir transformé cette croyance va vous permettre de mettre en lumière des comportements, des idées que vous devez mettre en place ou abandonner pour parvenir à vivre pleinement cette émotion. Vous allez vous rendre compte des ajustements, des choix, des nouvelles stratégies que vous allez devoir adopter.

Dans notre exemple, pour vous sentir tout à fait apaisé et serein d’être aimé pour ce que vous êtes, vous décidez d’accepter de montrer vos faiblesses, de parler de vos échecs. Ainsi, le fait de montrer une image de vous plus “humaine”, avec ses hauts et ses bas, vous permettra d’accepter le fait que vous êtes aimé de manière inconditionnelle.

5 – Vérifiez que cela est déjà vrai aujourd’hui

Enfin, recherchez autour de vous des personnes qui vivent pleinement cette nouvelle croyance positive que vous venez de mettre au jour. Essayez de trouver dans votre entourage proche au moins trois exemples de personnes qui sont aimées inconditionnellement.

Et pour finir, cherchez parmi vos proches des personnes qui vous aiment de manière tout à fait inconditionnelle. Et non plus pour votre réussite ou pour ce que vous possédez.

En conclusion

Par ces cinq étapes, vous avez réorganisé le changement de croyance au niveau cortical. Ce processus permet de prendre conscience du rapport entre X et Y au niveau mental. Cependant, si la croyance limitante est trop fortement ancrée émotionnellement, cette technique peut montrer quelques limites. En effet, les croyances limitantes créées sur des expériences émotionnellement fortes, doivent être traitées plus en profondeur.

Cela se jouera alors au niveau émotionnel (niveau limbique). Je développerai cet outil hyper puissant dans un nouvel article dans lequel je vous montrerai comment faire passer une croyance limitante à différents niveaux. De la certitude qu’elle est vraie au doute. Puis du doute à la certitude qu’il existe une multitude d’autres possibilités.

Et vous ? Dites-moi dans les commentaires si vous subissez vos croyances limitantes ou si vous avez trouvé l’astuce pour les transformer. Si vous mettez en pratique ce processus, faites-moi part de vos retours. Je me ferai un plaisir de vous lire.

Jung sur Eveilleur Quantique

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Date de dernière mise à jour : 22/10/2019

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