CHRIST REVIENT – IL DIT SA VERITE - 6 - LETTRE 3 – 6

Avec un certain cynisme, je me demandai quel signe efficace je pourrais leur laisser en souvenir pour leur rappeler à l’esprit tous mes enseignements quand je ne serais plus avec eux. S’ils pouvaient oublier si vite mes enseignements sur « l’Amour du Père » et aimer l’horrible histoire de la Pâque juive pendant que j’étais encore dans la salle avec eux – de quoi se souviendraient-ils quand je serais mort comme « un criminel » sur la croix, la plus méprisable des morts ?

Alors il me vint à l’esprit que puisqu’ils étaient émus par « le sacrifice du sang », je leur donnerais du sang pour se souvenir de moi !

Sur ces réflexions ironiques, je pris un pain, le rompis et le passai à mes disciples en leur disant de le manger. J’assimilais le pain rompu au fait de briser mon corps et leur demandai de « rompre le pain et de le distribuer » en souvenir du sacrifice de mon corps pour leur apporter la VERITE – la vérité à propos de Dieu et la Vérité sur la vie, la Vérité sur l’Amour.

Réalisant que j’étais d’une humeur étrange, ils s’arrêtèrent de manger, m’écoutèrent, prirent le pain et le mangèrent silencieusement.

Ensuite, je pris mon gobelet de vin et le passai alentour, disant qu’ils en boivent chacun une gorgée car c’était le symbole de mon sang versé très bientôt parce que j’avais osé leur apporter la Vérité de l’Existence.

Je vis que le ton de ma voix avait touché certains d’entre eux. Sobrement, chacun prit une petite gorgée et passa le gobelet à son voisin. Mais ils ne dirent toujours rien. Ils sentaient que j’étais sérieux et que je ne tolérerais plus de discussion.

Puis, je leur dis que l’un des leurs allait me trahir.

(En mon fort intérieur, je comprenais ses motifs et savais qu’il faisait partie de la future séquence des événements. Il ne faisait que jouer le rôle que sa nature lui avait soufflé. Je savais qu’il souffrirait beaucoup et je ressentis de la compassion pour lui. Mais je gardai ces pensées pour moi.)

Lorsque je mentionnai que l’un d’eux allait me trahir et queje dis à Judas de partir et de faire rapidement ce qu’il avait à faire, les disciples reprirent vie, se demandant si ce repas était vraiment leur dernier repas avec moi. Il y avait maintenant beaucoup d’émotion, de questions et même de récriminations parce que je les avais conduits dans un tel piège. A nouveau, ils se demandèrent ce qu’ils allaient faire de leur vie après mon départ. Ils demandèrent quelle allait être leur place dans la communauté si j’étais crucifié. Ils seraient des objets de dérision, plaidaient-ils. Personne ne croirait jamais plus un seul mot de ce qu’ils diraient.

Profondément attristé par leur réaction égoïste à ma situation fâcheuse, je les assurai qu’ils n’avaient pas besoin de craindre pour leur propre sécurité. Ils m’abandonneraient et ne seraient pas reliés à ma crucifixion. Je leur suggérai de se disperser après ma mort et de retourner en Galilée.

Cela toucha profondément Pierre et il réagit de manière véhémente, niant qu’il allait jamais m’abandonner. Mais bien sûr, il le fit.

Tout l’amour que j’avais ressenti pour mes compagnons, tout ce que j’avais tant désiré accomplir pour eux – en ce moment où j’avais tellement besoin d’eux – ne rencontrait qu’incompréhension, voire de la résistance. Leur seul souci était de savoir ce qu’il allait advenir d’eux. Il n’y eut aucune parole de réconfort, aucune offre d’aide, ou d’angoisse pour mon épreuve à venir.

Que le cœur humain était dur, pensai-je. Combien de siècles faudrait-il avant que l’homme soit capable de dépasser ses maux et sa propre douleur pour ressentir la moindre parcelle d’amour et de compassion pour ceux qui étaient encore plus malheureux que lui ?

Et ainsi bien qu’amèrement déçu et même blessé par leur réactions égoïstes, je les comprenais aussi et tentai de donner à mes disciples le courage de faire face au futur, et je les assurai que je serais toujours avec eux, même lorsqu’ils ne me verraient pas.

L’œuvre que j’avais commencée continuerait depuis l’au-delà. Je ne les laisserais pas seuls. Je leur dis de se référer aux souvenirs qu’ils avaient de moi lorsque j’étais avec eux. Je les avertis qu’ily aurait beaucoup de gens qi continueraient leur chemin dans la connaissance que je leur avais donnée, mais que des étrangers chercheraient à ajouter la voix de la tradition et de la raison à mes enseignements. Mes paroles seraient déformées qu’elles ne révéleraient finalement plus la Vérité originelle que j’avais apportée au monde.

Lorsque je leur dis que cela allait se produire, ils se fâchèrent – et même paniquèrent. Je fus soulagé de voir que mes enseignements n’avaient pas été vains après tout – ils n’étaient pas entrés dans des oreilles complètement sourdes. Ils me demandèrent de leur en dire davantage, mais je levai les mains et dis que c’était tout ce que je pouvais leur dire.

Arrivé à ce stade, je sentis qur j’avais dit tout ce que j’avais à dire pendant qur j’étais sur Terre et que mes discours aux hommes avaient été accomplis. Ce que je désirais le plus au monde était de me retirer dans le silence et de trouver paix et soulagement dans mon lien avec le Père.

Nous quittâmes la salle à manger et nous dirigeâmes vers le Monts de Oliviers, mais l’humeur de mes disciples était un mélange de conflit intérieur, de crainte et de doute. La plupart d’entre eux me quittèrent pour rejoindre leur famille et leurs amis qui célébraient leur Pâque juive.

Dans le jardin se trouvait un rocher particulier, en forme de petite caverne. J’aimais m’y abriter du vent. Et je m’assis donc et méditai et priai, cherchant ma voie vers l’harmonie exaltante que j’avais atteinte autrefois. Je savais qu’en entrant en unisson avec « l’Amour Père », mes peurs disparaîtraient et que je me retrouverais dans un état de paix et de confiance totales et absolues. En même temps que je sentais la Puissance de l’Amour me pénétrer et posséder ma conscience humaine, la force d’endurer ce qui m’attendait prit possession de mon cœur. Je serais capable de rester dans l’Amour et de donner de l’Amour jusqu’à mon dernier souffle.

Et il en fut ainsi.

Je n’essaierai même pas de revenir sur le procès et la crucifixion. Cela ne porte pas à conséquence.

LA SUITE SERA – LETTRE 3 - 7

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Date de dernière mise à jour : 07/11/2020

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