Ai-je eu la chance d'avoir un véhicule blanc, comme j'aurais pu avoir un véhicule noir, jaune ou autre ? Mon ami Raymond, vous dites que pour vous cela a été difficile, votre éducation et vous reprochez de devoir travailler deux fois plus pour avoir un bon revenu. Est-ce que le fait d'être éduqué donne cette possibilité d'avoir un bon revenu ? Devons-nous prendre cela en considération pour être bon dans cette vie, il faut être éduqué pour gagner de l'argent ? Sans vouloir vous offenser, mon véhicule était blanc à la naissance, mais est-il si important d'avoir cette couleur au détriment d'une couleur différente ? Je crois que la couleur n'est pas si importante, c'est plutôt la façon dont nous percevons ce monde à travers ce véhicule et ce que nous devons comprendre à notre sujet. Pendant une grande partie de ma vie, je n'ai pas compris ce monde, je n'ai pas compris qu'il y a tant d'identification, qu'il y a tant de règles, qu'il y a un fossé entre les hommes. entre les femmes et entre eux.

Pour ma part, je ne pouvais pas concevoir un monde avec autant de diversité et autant de confrontation. J'ai essayé d'être éduquée, mais rien ne pouvait être fait, je ne trouvais pas ma place, pour moi c'était avant tout le rapport que j'avais avec la vie qui comptait pour moi, pas les conditionnements, les règles, à suivre aveuglément le chemin de ceux qui nous ont précédés, avec toutes ces guerres, ces malentendus, ces guerres raciales, religieuses, ou entre la relation entre l'homme et la femme.

En fait, plus j'ai essayé de m'intégrer, de m'insérer dans ce monde, plus j'ai oublié l'essence de ce que nous sommes. J'ai trouvé ma place en tant qu'infirmier, et cela m'a ouvert les yeux et a révélé en moi ce qui est le plus important, cet amour incommensurable , à tout accepter, à tout accueillir, à tout aimer, dans l'accompagnement. La vie n'est pas faite pour être gagnée, pour être éduquée à croire que l'on est supérieur aux autres. J'ai voulu exprimer vivre une autre expérience en m'associant à des amis, j'ai essayé de montrer ma conception de la vie, parce que nous avions des intérêts communs. Peine perdue, il n'y a rien que l'on puisse faire quand les autres n'ont pas décidé d'aller dans la même direction, aimant suivre leur propre vérité et ce au détriment de l'intérêt de tous.

En tout cas, la vie nous montre une très grande vérité, celle d'accueillir tout, d'accepter tout et d'aimer tout avec le même amour, quand on n'accompagne pas la vie, on fait l'expérience et on apprend de son non-amour, de son non-acceptation, de son non-accueil, parce que ce qui compte c'est l'expérience et l'apprentissage que l'on fait avec ce que l'on utilise comme véhicule humain pour le faire. La véritable éducation n'est pas dans les livres, elle n'est pas dans les lois, elle n'est pas dans les enseignements, elle est dans la vie elle-même. Lorsque vous n'avez plus ce non-amour, cette non-acceptation, ce non-accueil, vous accompagnez la vie dans toute sa diversité, non plus en la jugeant, mais en respectant l'apprentissage et l'expérience de toute vie, de tout ce qui est, dans la reconnaissance de la lumière éternelle en tout ce qui est.

Sachant que nous ne sommes pas le véhicule, mais l'essence éternelle de la vie qui se révèle à travers la forme, à travers les voiles de l'illusion, comme le temps, l'espace et la dimension, ce qui compte c'est l'amour absolu dans tout ce qui est, en respectant le choix de toute vie.

Par Régis Raphaël Violette

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