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Le Notre Père - le 6 janvier

Peu nombreux sont les êtres humains qui cherchent à se rendre conscients de ce qu’ils veulent véritablement lorsqu’ils prononcent la prière «Notre Père». Encore moins nombreux sont ceux qui savent réellement quel est le sens des phrases qu’ils récitent. Réciter est bien l’unique désignation correcte pour le processus que l’être humain, en ce cas, appelle «prier».

Celui qui en cela, sans égard, s’examine doit admettre ceci, ou alors il donne la preuve qu’il passe toute sa vie de la même manière... superficiellement, et que, d’une pensée profonde, il n’est pas, et n’a jamais été capable. Il y en a suffisamment sur cette Terre qui se prennent assurément eux-mêmes au sérieux, et d’autres qui avec la meilleure volonté, ne peuvent pas être pris au sérieux.

C’est précisément le commencement de cette prière qui, depuis toujours, est faussement ressenti, bien que ce soit de manières différentes. Les êtres humains qui s’efforcent d’aborder cette prière avec sérieux, donc l’approchent avec un certain bon vouloir, sentent en eux, après ou lors des premiers mots, un certain sentiment de sécurité s’élever en eux, un apaisement animique! Et ce sentiment demeure en eux prédominant quelques secondes après la prière.

Ceci éclaire deux choses de natures différentes. Premièrement, que le priant ne peut maintenir son sérieux que lors des premiers mots, ce par quoi ils déclenchent en lui ce sentiment, et deuxièmement que, précisément, le déclenchement de ce sentiment prouve combien il est éloigné de saisir ce qu’il dit ainsi!

Distinctement, il montre son incapacité à s’y maintenir en gardant une pensée plus profonde, ou même sa superficialité; car autrement, lors des mots suivants, devrait aussitôt à son tour, naître un autre sentiment, correspondant au contenu modifié des mots, aussitôt que ceux-ci deviennent réellement vivants en lui.

Donc, ne persiste en lui que ce que les premiers mots éveillent. Mais s’il avait saisi le juste sens et la vraie signification des mots, ceux-ci auraient dû alors déclencher en lui, un tout autre ressenti que celui d’un confortable sentiment de sécurité.

Des êtres humains, plus présomptueux, quant à eux, voient dans le mot «Père» la confirmation qu’ils proviennent directement de Dieu et que, par là même, grâce à une évolution correcte, en définitive, ils deviendront eux-mêmes Divins, et qu’en outre, en ce moment, ils portent absolument déjà en eux, le Divin. Et ainsi, parmi les êtres humains, il y a encore beaucoup d’erreurs au sujet de cette phrase. Mais la plupart d’entre eux la considèrent simplement comme l’introduction de la prière, l’appel! Cela les dispense de réfléchir. Et, de façon correspondante, elle est aussi prononcée sans réflexion, machinalement, malgré que ce soit précisément aussi dans l’invocation de Dieu que devrait résider toute la ferveur dont une âme humaine, de façon générale, puisse être capable.

Cette première phrase ne veut rien dire ni rien être de tout cela; le Fils de Dieu a, dans le choix des mots, mis simultanément l’explication ou l’indication de la manière avec laquelle une âme humaine doit aborder la prière, comment elle peut, et doit se présenter devant son Dieu si sa prière doit trouver une écoute. Il dit exactement dans quelles dispositions elle doit se trouver à cet instant, comment doit être la condition de la pure intuition, si elle veut déposer sa requête sur les Marches du Trône de Dieu.

C’est ainsi que la prière entière se partage en trois parties. La première partie est l’offrande entière de soi par l’âme, le don de soi entier qu’elle fait d’elle-même à son Dieu. Au sens figuré, elle se déploie ouvertement devant Lui et, avant d’arriver à une requête, elle donne la preuve de sa propre et pure capacité de vouloir. Le Fils de Dieu veut démontrer que seule l’intuition peut fournir la base d’un rapprochement avec Dieu! C’est pourquoi c’est comme un grand serment sacré lorsqu’au commencement, se trouvent les mots: «Notre Père, toi qui es aux cieux!» Réfléchissez que prière n’est pas synonyme de requête! Sinon, il n’y aurait pas de prière de gratitude, laquelle prière ne contient aucune requête. Prier n’est pas solliciter. Ainsi l’être humain a méconnu jusqu’à ce jour le «Notre Père» par la mauvaise habitude qu’il a prise de ne jamais se présenter devant Dieu sans avoir quelque chose à Lui demander ou bien à exiger de Lui par la même occasion; car dans l’attente, réside, en effet, l’exigence. Et l’être humain attend toujours effectivement quelque chose, il ne peut pas le nier! Ne serait-ce qu’exprimé à grands traits le sentiment nébuleux qu’il porte en lui, d’obtenir une place au ciel. Déborder de gratitude en jouissant pleinement de l’existence consciente qui lui est accordée de coopérer au sein de la grande Création, de la façon voulue ou attendue à bon droit par Dieu au bien de son entourage, l’être humain l’ignore totalement. Il ne pressent même pas que c’est précisément là et seulement là que réside en soi son véritable salut, son évolution et son ascension.

Mais c’est sur cette base, voulue de Dieu, qu’est fondée en vérité, la prière «Notre Père»! Le Fils de Dieu ne pouvait absolument pas la donner autrement. Il ne voulait que le bien des êtres humains, lequel repose uniquement dans la juste observance et dans l’accomplissement de la Volonté de Dieu!

La prière qu’Il a donnée n’est nullement une prière de demande. Elle est au contraire un grand serment de l’être humain et dans lequel il se met à genoux devant son Dieu! Jésus l’a donnée à ses disciples qui étaient prêts à vivre dans la pure adoration de Dieu, à Le servir par leur vie dans la Création et dans ce service, à honorer sa Sainte Volonté!

L’être humain devrait donc bien et mûrement réfléchir pour savoir s’il peut se risquer à utiliser et à prononcer cette prière de façon générale. Il devrait s’examiner sérieusement pour savoir si, dans cette utilisation, il n’essaie pas, en quelque sorte, de mentir à son Dieu!

Les phrases d’introduction exhortent assez clairement chacun à s’examiner pour savoir s’il est réellement tel qu’il le dit! S’il ose ainsi en toute pureté s’avancer devant le Trône de Dieu!

Mais vivez-vous les trois premières phrases de la prière en vous, alors elles vous conduiront devant les Marches du Trône de Dieu. Elles sont le chemin pour cela, lorsque, dans une âme, elles arrivent à l’expérience vécue! Aucun autre n’y conduit. Mais celui-là, sûrement! Par la non-expérience vécue de ces phrases, aucune de vos requêtes ne peut y parvenir.

Ce doit être comme un cri de dévotion et aussi de joie lorsque vous osez dire: «Notre Père, toi qui es dans le ciel!»

Dans cet appel repose votre sincère affirmation: «Je te donne, ô Dieu, tous les droits du Père sur moi, auxquels je veux me remettre en m’inclinant candidement. Ainsi, je reconnais aussi ton Omnisagesse, ô Dieu, dans tout ce que ta Décision apporte et je te prie de disposer de moi, comme un père doit disposer de ses enfants! Je suis ici, Seigneur, pour t’écouter et candidement t’obéir!»

La seconde phrase: «Que ton Nom soit sanctifié!» C’est l’assurance donnée par l’âme en adoration pour affirmer combien elle est sincère en tout ce qu’elle ose dire à Dieu. Qu’elle est avec toute son intuition dans chacune des paroles et des pensées et qu’elle ne pratique pas, par superficialité, un mésusage du Nom de Dieu! Puisque, pour elle, le Nom de Dieu est beaucoup trop sacré pour cela! Réfléchissez, vous les priants, à ce que vous promettez ainsi! Si vous voulez être entièrement sincères envers vous-mêmes, alors vous devez confesser que vous les êtres humains, c’est par là que vous avez justement menti à la Face de Dieu jusqu’à ce jour, car vous n’avez jamais eu dans cette prière, le sérieux que le Fils de Dieu présumait et demandait comme condition!

La troisième phrase: «Que ton Règne vienne à nous!» n’est pas de nouveau une requête, mais uniquement un autre serment! Un serment d’être prêt soi-même afin que par l’âme humaine il en soit de même sur la Terre, comme il en est dans le Royaume de Dieu! C’est pourquoi cette Parole: «Que ton Règne vienne à nous!» veut dire: nous voulons, ici sur la Terre, faire tant de progrès que ton Règne de perfection puisse s’étendre jusqu’ici. Le terrain doit être préparé par nous, de telle manière que tout vive uniquement dans ta Sainte Volonté, donc s’accomplisse pleinement tes Lois de la Création, afin que cela soit ainsi que cela se produit dans ton Royaume, le Royaume spirituel, où séjournent les esprits mûris et devenus libres de toute culpabilité et de toute pesanteur, qui ne vivent qu’en servant la Volonté de Dieu, parce que seul dans son accomplissement absolu, grâce à la perfection qui y repose, peut naître le bien. C’est donc l’assurance de vouloir devenir telle que la Terre devienne aussi, grâce à l’âme humaine, un Royaume de l’accomplissement de la Volonté de Dieu!

Cette affirmation est, par la phrase suivante, encore renforcée: «Que ta Volonté soit faite sur la Terre comme au ciel!» Ce n’est pas seulement la déclaration de l’empressement à s’insérer entièrement dans la Volonté divine, mais encore la promesse de se soucier de cette Volonté, d'aspirer avec tout son zèle à la reconnaissance de cette Volonté. Cette aspiration doit, en effet, précéder une insertion dans cette Volonté; car aussi longtemps que l’être humain ne la connaît pas correctement, il ne peut pas y conformer son ressenti, son penser, son parler et son action! Quelle monstrueuse et punissable légèreté n’y a-t-il pas, maintenant, pour chaque être humain de toujours donner ces assurances à son Dieu, alors qu’en réalité, il ne se soucie pas du tout de quel genre est la Volonté de Dieu qui repose, solidement ancrée, dans la Création! L’être humain, oui, ment à chaque mot de la prière, lorsqu’il ose la dire! Il se tient ainsi, devant Dieu, en hypocrite et en imposteur! Sur d’anciennes fautes, s’amoncellent toujours à nouveau de nouvelles, et il se sent finalement encore digne d’être plaint lorsque dans la matière fine de l’au-delà, il doit s’effondrer sous ce fardeau! Maintenant, l’occasion de reconnaître exactement la Volonté de Dieu lui a déjà été donnée trois fois. Une fois par Moïse, qui fut inspiré pour cela. La deuxième fois, par le Fils de Dieu Jésus Lui-même qui en effet porte en Lui la Vérité et maintenant, pour la troisième et dernière fois dans le Message du Graal, lequel est de nouveau puisé directement à la Source.

Alors, c’est seulement lorsque ces phrases en tant que condition préalable sont réellement accomplies par une âme, qu’elle peut ensuite poursuivre:

«Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien!» Cela veut dire la même chose que: «Lorsque j’aurai accompli ce que j’ai assuré d’être, alors laisse reposer ta Bénédiction sur mon activité terrestre, de sorte que, au cours de l’exécution de mes obligations dans la matière dense, je conserve toujours le temps de pouvoir vivre selon ta Volonté!»

«Et pardonne-nous notre culpabilité, comme nous pardonnons à nos offenseurs!» Là, réside le Savoir de l’incorruptible et juste fonction de réciprocité des Lois spirituelles qui indiquent la Volonté de Dieu. Simultanément, aussi, l’expression d’une pleine confiance en elle; car la demande de pardon, donc la délivrance de la faute, se réalise à la condition de l’octroi préalable par l’âme humaine de son propre pardon pour tout le mal que ses prochains lui ont fait. Celui qui, cependant, en est capable, celui qui, à son prochain a déjà tout pardonné, celui-là est aussi déjà, en lui-même, tellement purifié que lui-même ne causera jamais de tort avec intention. Ainsi, il est devant Dieu, toutefois, aussi libre de toute faute, car là-haut, est uniquement considéré comme mal ce qui est fait avec l’intention délibérée de faire mal. Ce n’est qu’ainsi que cela devient un tort. Une grande différence réside, ici, vis-à-vis de toutes les lois des êtres humains et des conceptions terrestres existantes de ce temps.

Ainsi, y a-t-il donc aussi de nouveau comme base, dans cette phrase, une promesse de toute âme aspirant vers la Lumière, vis-à-vis de son Dieu. Une déclaration de son vrai vouloir pour l’accomplissement duquel elle espère, dans la prière, recevoir aussi la force qui, grâce à une juste disposition intérieure, un recueillement et une claire connaissance de soi, lui échoit, selon la Loi de l’effet de réciprocité.

«Et ne nous induis pas en tentation!» C’est un faux concept, si l’être humain veut lire dans ces mots qu’il serait tenté par Dieu. Dieu ne tente personne! En ce cas, il ne s’agit que d’une transmission incertaine, en laquelle on a choisi, maladroitement, ce mot «tentation». Dans son juste sens, il est à classer avec des concepts comme l’égarement, le fait de se perdre, donc d’aller faussement, de chercher faussement le chemin en direction de la Lumière! Cela signifie la même chose que: «Ne nous laisse pas emprunter de faux chemins, de chercher faussement, ne nous laisse pas perdre notre temps, le gâcher, le gaspiller! Mais, retiens-nous de force, si nécessaire, même si une telle nécessité doit nous atteindre sous forme de souffrance et de douleur!» Ce sens, l’être humain doit aussi déjà l’entendre, dans l’autre partie de la phrase qui s’y rattache et qui, en effet d’après sa teneur même, en fait directement partie: «Mais délivre-nous du mal!» Le «mais» indique assez distinctement l’interdépendance. Le sens est équivalent à: «Accorde-nous de reconnaître le mal, à tout prix, même au prix de la souffrance.» Par tes Fonctions de réciprocité, rends-nous-en capables à chaque faute. Pour ceux qui sont de bon vouloir, le rachat réside aussi dans la reconnaissance des fautes.

Ainsi s’achève la deuxième partie, la conversation avec Dieu. La troisième partie forme la conclusion: «Car c’est à toi qu’appartiennent le Règne, la Force et la Gloire, pour l’éternité! Amen!»

Telle est la jubilante profession de foi de se sentir en sécurité dans la Toute-Puissance de Dieu, par l’accomplissement de tout ce que l’âme, dans la prière, dépose sous forme de serment, à ses Pieds.

Cette prière, donnée par le Fils de Dieu, a donc deux parties. L’introduction, où l’on s’approche de Dieu et la conversation. Pour terminer, s’y est ajouté, à travers Luther, le joyeux et fervent aveu de la certitude de recevoir les secours pour tout ce que contient la conversation ainsi que la force nécessaire pour l’accomplissement de ce que l’âme a promis à son Dieu. Et cet accomplissement doit alors transporter l’âme dans le Royaume de Dieu, le Pays de la Joie éternelle et de la Lumière! Ainsi, le Notre Père, s’il est réellement vécu, devient l’appui et le bâton pour l’ascension dans le Royaume spirituel!

L’être humain ne doit pas oublier qu’il doit, à vrai dire, dans une prière, aller chercher uniquement la force de pouvoir réaliser lui-même ce qu’il implore! C’est ainsi qu’il doit prier! Et c’est ainsi aussi qu’est considérée la prière que le Fils de Dieu a donnée aux disciples.

Message du Graal de Abdrushin

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Date de dernière mise à jour : 25/01/2019

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