LA MÉDITATION

De nombreuses techniques de méditation existent, chacune ayant son potentiel et ses résultats. Mais la méditation rebute souvent les nouveaux pratiquants, car elle requiert de la patience pour obtenir des résultats.

Quelqu’un qui vous dirait que méditer une fois de temps en temps suffit à obtenir des résultats concrets, ne serait qu’un charlatan en train de vous entourlouper. Comme tout ce qui vaut la peine dans la vie, la méditation est une quête.

L’importance de la régularité ne doit pas pour autant vous mettre la pression. Le but de la méditation est de vous détendre, de vous permettre de mieux apprécier la vie ; vous contraindre à la pratiquer serait totalement contre-productif.

La volonté est donc de mise ici.

Le fonctionnement de l’esprit

Le mental cherche toujours à s’exprimer le plus simplement possible. La plupart du temps, c’est en générant un flux de pensées. L’erreur majeure de beaucoup de gens qui pratiquent la méditation – et pas seulement les débutants – est de vouloir forcer le calme absolu, c’est-à-dire, ne penser à rien. Là où cela se révèle complètement futile, c’est que penser à rien revient à penser à quelque chose : rien. Votre cerveau se focalise donc sur le ‘rien’, par conséquent il se focalise quand même sur ‘quelque chose’.

Cette pratique demande donc de fournir un effort, qui est de neutraliser toute pensée. Or, le cerveau déteste de tels efforts. La méditation est de la relaxation, pas un sport. Inutile, donc, de vous astreindre à ne penser à rien. Cela fatiguerait votre cerveau inutilement.

Ce que je veux dire, c’est qu’il est préférable de laisser les pensées fuser, ce qui est un processus naturel, plutôt que de chercher à les neutraliser. C’est donc ici qu’intervient l’utilité d’un mantra.

Qu’est-ce qu’un mantra ?

Un mantra est une pensée consciente et intentionnelle, qui va venir remplacer les pensées que le cerveau amène naturellement. Pour rester simple, nous n’utiliserons ici qu’un seul mantra, bien qu’il en existe d’autres.

Le mantra que j’aimerais vous proposer est AYAM (prononcé comme I am en anglais). Bien que la signification de ‘je suis’ soit importante dans les un contexte spirituel ou biblique, nous utiliserons ce mantra pour le son qu’il émet, non pas pour sa signification. Je vous recommande donc de l’épeler AYAM ou autrement, pour ne pas créer trop de confusions. Peu importe comment vous l’épelez, c’est le son qui revêt toute l’importance du mantra, car celui-ci est en lien avec le logos, le langage universel.

Comment visualiser le mantra ?

Autre point important : le mantra ne se prononce pas. Il doit être ‘visualisé’, ou plutôt vocalisé, par le cerveau. Pour vous donner une image, cela devrait être comme si vous entendiez ce son dans votre tête. Le but n’est pas de voir la pensée AYAM/ I am, mais de l’entendre. Si vous éprouvez des difficultés à visualiser des sons, décalcifier votre glande pinéale peut grandement vous aider à y parvenir.

La glande pinéale, le siège de l’âme, aussi appelé sixième sens, est située au milieu du cerveau. Elle permet de visualiser des sons, des images, des odeurs, des goûts, et même des sensations physiques, sans avoir besoin des cinq autres sens. Si cela vous paraît incroyable, c’est juste parce que vous n’y êtes pas encore parvenu. Comme tous les autres sens, celui-ci se développe, et tout le monde peut y parvenir. Bien entendu, cela ne se fait pas en un claquement de doigts, comme la plupart des choses qui en valent la peine dans la vie.

De l’utilité du mantra

Comme nous venons de le voir, le cerveau préfère avoir le champ libre, et laisser les pensées fuser. Le mantra est ce qui va empêcher au cerveau d’amener autant de pensées au premier plan. L’idée est qu’à chaque fois que vous vous rendez compte que trop de pensées fusent lors de votre méditation, vous reveniez au mantra, sans effort.

J’insiste sur un point crucial ici : gardez toujours en tête que la simplicité est ce qu’il y a de plus important dans la méditation. Nous allons donc veiller à rendre la méditation et le mantra aussi simples que possible. Toute complication est futile, et ne ferait que ralentir vos progrès. Gravez bien ça dans votre mémoire : la simplicité est la clé du succès.

Maintenant que j’ai insisté sur ce point, nous allons voir comment garder une technique simple à tout moment.

Privilégier le mantra sans effort

Le cerveau peut parfois se montrer récalcitrant. Lors de certaines séances, vous pensez à des milliers de choses, au point même de perdre patience avec vous-même. Lors d’autres séances, vous parviendrez à bien visualiser le mantra, sans effort.

Comment méditer

Trouvez un endroit calme, où vous ne serez pas dérangé. Asseyez-vous confortablement, en ayant une assise pour votre dos. L’image du moine bouddhiste méditant sur un rocher en position de lotus n’est qu’un symbole, n’allez pas vous faire mal au dos en cherchant à méditer de la sorte. Vous pouvez vous assoir sur une chaise, ou utiliser des oreillers. Quoi qu’il en soit, évitez la position couchez, pour ne pas vous endormir. L’important est que vous soyez à l’aise.

Commencez par respirer, profondément, à détendre vos épaules, votre dos, votre corps en général. Une fois que vous sentez que vous êtes détendu, vous pouvez fermer les yeux, et commencer à amener le mantra. Ne vous attardez pas trop sur votre respiration, pensez plutôt au mantra. Votre respiration se calmera automatiquement, sans même que vous n’y prêtiez attention.

Echecs et réussite

Penser constamment au mantra permet au cerveau de se reposer. Si le cerveau parvient malgré tout à amener des pensées, ce n’est pas grave, cela fait partie du processus de purification. Dès que vous vous rendez compte que le flux de pensée s’est remis en route, revenez naturellement, et sans effort, au mantra. Veillez particulièrement à ne pas éprouver d’émotions négatives envers vous-même si votre cerveau ne vous laisse pas vous concentrer sur le mantra. L’utilité de la méditation en serait amoindrie.

Lors de certaines séances de méditation, notamment lorsque l’on fait ses premiers pas, il peut arriver que le cerveau génère un flux de pensées continu, ce qui nous empêche de nous concentrer à 100 % sur le mantra. Encore une fois, cela est normal, il ne sert à rien de forcer la chose.

Il vous arrivera sûrement de perdre le mantra, sans que d’autres pensées ne fusent. Vous éprouverez à ce moment un grand bonheur, une grande sérénité. Vous aurez juste l’impression d’ÊTRE. Bien que cela soit l’effet recherché par pas mal de pratiquants, arriver à cet état ne doit pas être une fin en soi.

Si jamais il vous arrive d’expérimenter cet état, ce que je vous souhaite de tout coeur, considérez cela comme une étape, et n’arrêtez pas de méditer pour cette seule raison. Vous aurez le temps de prendre du recul plus tard. Arrêter votre méditation après une telle expérience serait contre-productif, car, rappelez-vous, il faut privilégier le mantra.

Si vous devez vous gratter, éternuer, ou autre chose, ce n’est pas interdit. Vous reviendrez sans effort au mantra, comme à chaque fois que vous le perdrez.

Réussir à méditer en toutes circonstances

Croyez-le ou non, même avec peu de pratique, vous pouvez méditer en toutes circonstances, pour peu que vous ayez une bonne technique. Que vous soyez dans le métro, dans l’avion, que le voisin soit en train de faire aller son marteau-piqueur ou que votre chien aboie, le principe de la méditation reste le même. Vous serez d’ailleurs sûrement étonné de constater que c’est dans les moments les plus improbables que votre méditation sera la plus profonde.

Quoi qu’il en soit, la méditation doit être vue dans la durée, une séance individuelle n’étant pas significative dans l’ensemble. Vous n’obtiendrez pas toujours ce que vous voulez de la méditation, et c’est normal. Obtenez-vous toujours tout ce que vous voulez dans la vie de tous les jours ? La méditation n’est pas une exception.

La méditation peut également vous rendre irritable après-coup. Cela ne veut pas dire que la séance n’a pas fonctionné ou n’a pas été contre-productive. Au contraire, c’est sûrement le signe que le cerveau se purifie, ce qui peut lui faire amener des pensées négatives au premier plan, pour vous en faire prendre conscience, après quoi il s’en débarrasse.

Quand méditer ?

Bien que vous puissiez méditer quand vous le désirez, les meilleurs moments sont au réveil et avant le repas du soir. En privilégiant ces moments, vous pourrez bénéficier des bienfaits de la méditation pendant la matinée, et pendant la soirée.

De plus, ce sont deux moments où votre système digestif ne viendra pas perturber la méditation.

En revanche, il est déconseillé de méditer juste avant de dormir. Prévoyez au moins une heure entre la méditation et le coucher, car la méditation pourrait vous empêcher de dormir, à cause des pensées qu’elle peut parfois générer.

Combien de temps méditer ?

Bien que certains moines bouddhistes estiment qu’une méditation doit durer plusieurs heures, tout le monde n’aspire pas à devenir moine, et méditer longtemps, lorsqu’on est débutant, peut faire plus de mal que de bien, en plus de risquer de vous décourager. Méditer trop longtemps, surtout au début de la pratique, peut créer des blocages, et faire remonter de mauvaises choses. Toutefois, si vous y arrivez, et que cela vous fait du bien, ne tenez pas compte de cet avertissement, et continuez comme vous le sentez. Vous êtes le seul juge de ce qui vous convient ou ne vous convient pas. A l’inverse, méditer moins longtemps pose moins de problèmes, si tant est que votre pratique soit régulière et constante.

20 minutes deux fois par jour, de préférence avant le petit-déjeuner et le dîner, seront amplement suffisantes, ni plus ni moins.

Ne vous prenez pas la tête avec le temps. Nul besoin de mettre une alarme, qui vous ferait sursauter, ou d’ouvrir les yeux pour regarder votre montre. Votre corps a une horloge interne, qui vous permet de mesurer l’écoulement du temps sans regarder l’heure. Même si les premières fois seront peut-être aléatoires, après un certain temps de pratique, vous arriverez à méditer exactement le temps qu’il faut.

Temps, fréquence et régularité

Alors que le temps de méditation peut varier d’une personne à l’autre ou d’une séance à l’autre, la régularité doit toujours être de mise. Vous pouvez méditer moins longtemps si le temps ne vous le permet pas, mais évitez de manquer des séances, car c’est la régularité qui vous fera progresser.

En ce qui concerne le temps, retenez que moins peut parfois apporter plus. Il vaut mieux se contenter de deux séances de 10 minutes par jour plutôt que de faire une séance d’une heure toutes les semaines. Le cerveau n’a pas besoin d’un long temps de méditation, mais d’une régularité. C’est ainsi qu’il en profitera le plus.

La pause post-méditative

Après une méditation, l’esprit a besoin d’un peu de repos, le temps de se préparer à réintégrer la ‘réalité’ quotidienne. Privilégiez donc un repos de 5 minutes, allongé ou assis, dans un endroit calme, de sorte à reprendre vos esprits. Tout comme le reste de la pratique méditative, ce n’est nullement obligatoire, mais fort appréciable, surtout si vous avez l’impression d’être au ralenti après votre méditation.

Quoi qu’il en soit, évitez de reprendre vos activités, sur les chapeaux de roues, juste après la méditation, car vous ne fonctionnerez peut-être pas au maximum de vos capacités. Veillez donc à ne pas conduire ou effectuer de travaux difficiles dans les 10-15 minutes qui suivent.

Les autres techniques de méditations

Bien que la technique de méditation que je vous ai présentée soit très efficace de par sa simplicité, ce n’est pas ‘la meilleure’ technique, car il n’y a pas de ‘meilleure’ technique.

Trouvez celle qui vous convient le mieux, qui vous sera la plus appropriée, et pensez à essayer d’autres techniques, pour être certain que celle que vous avez choisie est celle qui vous convient le mieux. Je vous invite pour cela à consulter d’autres ressources, de sorte à toujours peaufiner votre technique. Souvenez-vous juste d’une chose : seule la pratique régulière et constante vous apportera des résultats.

Amour et gratitude

Par Valentin Sterckman, ChercheursDeVérités.com

Références : La Méditation Profonde : Le Chemin vers la Liberté Personnelle, Yogani

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