Ce corps que je n'aimais pas

"Ce corps que je n'aimais pas, dont je voyais les défauts, que je voulais améliorer, sans même m'en rendre compte véritablement, je l'ai insulté, je lui ai fait subir mille avanies et mille violences. Combien d'amis auraient pu supporter un tel traitement ? Y a-t-il une personne qui le pourrait ?

En cet instant je regarde ce corps avec des larmes de tendresse : combien il a été patient avec mon comportement, combien d'années il a subi mon inconscience... Je le traite désormais comme un parent quitté stupidement depuis des années puis retrouvé dans la joie de réconciliation et avec lequel il n'y aura plus que compréhension et amour dans la conscience de tout ce temps "perdu ».

Je pose un regard attendri, un regard d'Amour sur chaque ride, sur chaque bourrelet, sur chaque capiton, sur chaque cicatrice, sur chaque verrue, sur chaque muscle, sur toute ma peau, sur chaque organe, sur chaque membre,…

Je sens la Vie dans chaque cellule, la lumière les inonde toutes, la lumière jaillit de chacune, depuis le cerveau jusqu'aux cors aux pieds. Je suis l'ami du seul véhicule qui me porte depuis le début de ce voyage jusqu'à son terme."

Czeslaw Casimir Hobik

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