Comment exprimer ce qui est l'expérience, l'apprentissage le plus difficile qui soit, la solitude éphémère. Une des croyances qui est encore très présente, celle de venir au monde seul et de quitter ce monde de la même façon.
Combien d'êtres humains se sentent seuls même en étant accompagnés, mariés, une solitude qui ne vient pas des plaisirs de ce monde, mais d'un fait qu'il manque quelque chose, que ce monde ne peut pas offrir puisqu'il est une création éphémère, comme il en est pour toutes les dimensions, tous les univers, tout ce qui se déroule dans l'espace-temps. Il est tout à fait normal de sentir cette grande solitude en ce monde, à savoir que le temps nous est compté, comme si nous passions à côté de ce qui est éternel mais le fait de vivre dans des enfermements, dans des conditionnements, dans des croyances très limitatives, nous empêchent de le voir.
Rien en ce monde apporte cette liberté, cette légèreté, cette joie d'être et de ne faire qu'un avec la vie. Il y a plusieurs façons de vivre la solitude, le fait de n'être pas accepté, de n'être pas reconnu, de faire partie de minorités, apporte cette solitude. Une des plus grande blessure, c'est de se retrouver seul, car ceux qui nous ont précédés ont quitté ce monde, des amis, des connaissances, des êtres qui nous ont marqué par leurs présences, on se retrouve seul, à faire face à ce monde, la solitude devient plus lourde.
Que dire à tous ces êtres face à cette solitude, face à l'inévitable puisqu'il n'y a pas de véritable réponse pour la simple raison que rien en ce monde apporte un véritable éclaircissement. On peut dire de plus en plus que tout devient transparent, tout devient d'une telle clarté, que la solitude est chose du passé, ce qui ne peut-être compris par ceux qui ont choisis avant même de venir en ce monde d'en faire l'expérience et apprentissage.
Cette peur de la solitude vient du fait que l'on ignore ce que l'on est de toute éternité, que cela a toujours été une quête pour savoir ce qui se passe lorsque l'on quitte ce monde. De plus en plus d'êtres humains ont pu rapporter des informations à ce sujet. Je ne suis pas là pour juger ces informations, tout en respectant ces expériences de vie, que ces êtres ont eu après avoir eu une NDE, expérience de mort imminente. Cela apporte un grand espoir comme de savoir qu'il y a une suite après la mort, une continuité, retrouvant sur d'autres plans des êtres chers. Quoi qu'il en soit, cela reste une expérience autre dans ce qui est éphémère, un autre apprentissage, pour continuer cette quête afin d'avoir des réponses, croyant avoir une seconde chance pour ainsi être racheté des choix de cette vie. Tous ceux qui vivent l'expérience d'une mort imminente, d'une NDE, voient en cela une seconde chance et changent catégoriquement leur façon de vivre, deviennent plus croyant, partageant leurs expériences, en témoignant. Comme je le dis, j'ai un grand respect envers ces êtres, mais la vérité est plus simple, d'une telle simplicité, qu'il est très difficile d'y adhérer, puisque la grande majorité des êtres humains restent fidèles à leurs croyances, à leurs identifications, se percevant comme des êtres en évolution.
Il n'est pas évident de vivre un dépouillement total et de se retrouver face à un vide absolu, face à rien, face à personne, il n'y a plus aucune identification possible à aucune pensée, à aucune croyance, ni à quoi que ce soit qui est éphémère, qui se déroule à travers le temps et l'espace, tout devient caduque, tout devient obsolète. Face à la plus grande solitude qui soit, se retrouver dans ce vide absolu, dépouillé de tout ce qui est éphémère, libre de toute souffrance, de toute vérité, il n'y a personne, que soi et pourtant c'est la plus grande révélation qui soit mais pour y arriver cela demande le plus grand acte de foi, celui de se consumer par le feu sacré de l'amour.
Tant qu'il y a identification à ce qui est éphémère, à ce qui sert de véhicule de lumière, d'ancrage à ce monde qui n'est que de passage dans le temps et l'espace, il ne peut y avoir de libération de tout ce qui est éphémère. Pour celui ou celle qui a pu vivre un bref instant le vide absolu, qui n'a pas eu d'autre choix de suivre ce qui a été orchestré par l'intelligence absolue de la lumière, n'a pas pu consumer par le feu sacré de l'amour absolu tout ce qui est éphémère, cet être vit une grande souffrance intérieure, continuant à s'identifier à cette forme humaine qui sert de véhicule de lumière, croyant qu'il y a une autre porte de sortie.
Ayant fait face à ce vide absolu, consumant tout ce qui est éphémère, ce qui est intéressant à comprendre et ce qui m'a aidé à réaliser que tout est illusion, tout ce qui est éphémère, se trouvent être l'expérience et l’apprentissage de ce que nous sommes venus acquérir, puisque nous sommes la vie éternelle, qui est à la fois l'éternel présent et en même temps l'intelligence absolue de la lumière.
Cela peut paraître complètement fou mais tout ce qui se passe dans tout ce qui est éphémère se passe dans l'instant présent, rien n'est réel. Tout est éphémère dans cet univers de dimensions, de formes et de voiles qui se manifeste à travers l'espace et le temps. Qu'est-ce que le temps ainsi que l'espace? Ce ne sont que des voiles, un rêve où tout a sa juste place, où tout est expérience, apprentissage à travers la vie éphémère pour la simple raison qu'elle n'est pas éternelle, un véhicule de lumière qui sert d'ancrage pour ainsi faire l'expérience du temps et de l'espace, d'une quelconque dimension. Lorsque l'on reste identifié à l'éphémère, on fait l'expérience ainsi que l'apprentissage de tout ce qui est éphémère, confrontés à notre propre création illusoire, puisque nous ne sommes pas juste ce qui nous sert d'ancre à ce monde, nous sommes tout à la fois et en même temps rien de tout cela.
En fait, nous sommes victimes de notre ignorance, s'identifiant à cette forme humaine qui sert d'ancrage à ce rêve éphémère, qu'importe ce que nous sommes venus accomplir, vivre en tant qu'expérience et apprentissage, rien n'est réel, il n'y a rien à juger, tout est la manifestation de la vie éternelle en l'éternel présent, qui en fait s'accompagne, s'accueille, s'accepte et s'aime du plus grand amour qui soit en se consumant par le feu sacré de l'amour absolu.
L'être qui continue à s'identifier à sa forme humaine, continue son expérience éphémère, s'identifiant à son vécu, prisonnier de ce qu'il croit et pense être dans l'éphémère, quel que soit le rôle dans l'éphémère, il est semblable à une pensée qui se manifeste dans l'éphémère. Tant qu'il croit être une quelconque identification à l'éphémère, il fait face à son propre enfermement, vivant l'enfer de ce qu'il croit être, ne sachant pas qu'il est responsable de ce qu'il pense être dans l'éphémère. Tant et aussi longtemps qu'il reste identifié à l'éphémère, il poursuivra cette quête du savoir, de véhicule de lumière à véhicule de lumière, vivant toutes les expériences et les apprentissages pour acquérir ce grand savoir.
Tant qu'il ne fait pas le rattachement à la vie éternelle en l'éternel présent, il n'est que la manifestation illusoire de l'éphémère, vivant le reflet de son ignorance, faisant face à sa propre création éphémère, là où tout est juste, où tout a sa raison d'être, où tout est perfection, puisqu'il est l'intelligence absolue qui dans le rêve éphémère apporte la lumière appropriée pour toute expérience et apprentissage.
La solitude vient de l'identification à ce qui sert d'ancrage à ce monde, car en réalité, il n'y a personne, il n'y a rien ni commencement ni fin puisque tout est illusion et est la manifestation éphémère de la vie éternelle en l'éternel présent. Quelle que soit ce qui est relié à la solitude, c'est qu'il n'y a pas d'harmonie, d'accompagnement, d'accueil, d'acceptation et d'amour avec tout ce qui est expérimenté dans l'éphémère, puisque l'être qui vit cette grande solitude fait face qu'à son propre regard, ne réalisant pas qu'il est victime de ce qu'il perçoit en tant que vérité.
Pour avoir vécu ce face à face avec le vide absolu, pour en avoir fait l'expérience, le dépouillement total de tout ce qui est éphémère, de ne plus être ce serpent qui se mord la queue parce qu'il croit être dans la justesse de ce qu'il croit et pense être. Il n'est que l'illusion éphémère de ce qu'il croit vivre, quelle qu'en soit l'expérience et apprentissage qui se révèle à travers le temps, l'espace et dimensions.
Tant que nous n'acceptons pas, n'accueillons pas, n'accompagnons pas et n'aimons pas tout d'un même amour, quelle que soit l'expérience, l'apprentissage qui se vit, qui se déroule à travers tout ce qui est éphémère, cela revient à renier ce que nous sommes de toute éternité et antérieur à tout ce qui est éphémère, qui ne connaît ni commencement ni fin.
La vie éternelle en l'éternel présent, qui ne connaît aucune solitude, aucune dualité, aucune séparation puisqu'elle est la stabilité éternelle, la seule et unique vérité. C'est l'identification à l'éphémère, à ce qui peut être altéré, ce qui peut-être changé, ce qui peut évoluer, ce qui peut apprendre, ce qui peut expérimenter, ce qui se manifeste à travers le temps et l'espace, se renouvelant sans cesse, toujours à l'image de celui qui reste identifié, qui fait face à son ignorance, à son enfermement, à sa solitude puisqu'il se croit être un esprit, une âme, une conscience, une identification quelconque à l'éphémère, confronté à ce qu'il ne peut comprendre, à ce qu'il ne peut saisir, puisqu'il est sous la domination de ce qu'il croit être.
Quelle que soit l'identification à l'éphémère, rien n'est réel, tout est mensonge, le fait de tout accepter, de tout accueillir, de tout accompagner et de tout aimer d'un même amour, tout consumer tout ce qui est éphémère afin d'être dépouillé de toute identification et ainsi faire face à ce vide absolu, à la vie éternelle en l'éternel présent qui ne connaît ni passé ni présent et ni futur puisqu'il n'y a que l'éternel présent en la vie éternelle. Tant qu'il n'y a pas cette harmonie, cette paix, cette joie, ce silence et cet amour absolu envers tout ce qui est éphémère, il ne peut y avoir de paix puisque l'être renie ce qu'il est de toute éternité en s'en prenant à ce qui n'est pas acceptable, voyant en cela l'incompréhensible.
Quoi qu'il en soit, il n'y a rien à juger, rien à condamner, car tout a sa raison d'être dans l'éphémère, tout est à sa juste place, quelle que soit l'expérience et apprentissage n'est que la lumière appropriée pour faire avancer et faire évoluer ce qui est confiné, ce qui reste identifié à l'éphémère dans un seul but, vivre cette paix absolue, libéré de toute identification à l'éphémère, à tout ce questionnement à savoir le pourquoi et le comment nous sommes confrontés à tout cela. Lorsque l'on réalise qu'en fait nous ne sommes rien de tout cela et tout à la fois, il n'y a plus de questionnement à savoir le pourquoi et le comment, il n'y a que la vie éternelle en l'éternel présent qui consume tout par le feu sacré de l'amour absolu tout ce qui est éphémère. Mais tant qu'il y a identification, résistance à ne pas reconnaître que tout est illusion, que tout est lumière, paix, amour et joie, l'être est confronté à son propre regard éphémère, qui n'est que la projection de son propre regard.
N'oublions pas que ce qui n'est pas accompagné, qui n'est pas accepté, qui n'est pas accueilli et qui n'est pas aimé d'un amour absolu, se trouve être la représentation éphémère de votre propre rêve, puisque cela représente votre enfermement, ce qui vous tient dans cette solitude, oubliant qu'il n'y a que la vie éternelle en l'éternel présent libre de tout ce qui est éphémère.
Par Régis Raphaël Violette
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