MON COUPLE CONSCIENT...

Où es-tu? Comment te rencontrer? Existes-tu seulement? A de possibles réponses, il fallait d'abord entrer en moi... Pour te rencontrer, il fallait d'abord que j'accepte de traverser toutes mes turpitudes intérieures.... Je devais dire "oui" de tout mon cœur à l'allumage du grand bucher de mes vanités.... Et surtout le traverser. Pour te rencontrer, de tenter de resquiller mes zones d'obscurité, à rien ne servait.... "Ici, on ne triche pas" murmurait la Force de l'Univers ! "Si tu veux l'approcher, de côté, tu ne peux rien laisser". L'Amour ne se livre que dans la Vérité de ce que tu vibres du plus profond de toi... Surtout pas de tes désirs de surface ou autres requêtes superficielles mais des racines de ton être. Ainsi, tu ne peux découvrir que ceux qui sont syntonisés sur ta même fréquence ! "Tout est parfait et correspond au chemin de ton ici et maintenant" semblait souffler l'Univers à mon esprit. Mes décourageantes ténèbres, combien de fois les avais-je déjà projetées sur d'autres que toi auparavant ! Tant et tant, j'avais préféré voir sur l'Autre mes propres travers.... Quel sentier pervers ! Il m'a fallu, comme toi, hurler au désespoir et maudire mes mauvaises étoiles noires. Pro-jeter mes souffrances sur les écrans de mes compagnes tout en les accusant de tous mes mots.... De tous mes maux.

Perfection d'un miroir que l'on se refuse à voir, je découvrirais même en cela cette fameuse expérience des flammes jumelles !!! Ce sentiment de parfaite synchronicité d'un amour qui néanmoins sonnerait, encore, ma dépendance. J'irai jusqu'à m'entendre dire : "Je suis toi et tu es moi. Nous ne pourrons plus jamais vivre l'un sans l'autre. Tu es ma nourriture sans fin et je suis ton repas éternel." Ou encore d'autres : "Je ne peux respirer sans toi. Je ne suis rien sans ta présence"..... Comme c'est beau et combien ça sent la perfection d'un amour romantique !!! Et pourtant, cela tourne presque toujours à la tragédie grecque de l'union impossible. Du gâchis infini.... Alternativement, nous nous tournerions autour et nous rattraperions sitôt l'autre laissé trop éloigné. C'est pourtant parce que je refuse d'admettre que je ne vais pas bien, que je ne sais pas m'aimer que ces schémas persistent en moi.

Qui est vraiment le pervers? Qui est vraiment la victime? Qui est celui qui cherche et celui qui trouve? N'est-ce pas le parfait jeu de nos refus d'être en sincérité? J'aurais à prendre conscience que tout cela n'est qu'un jeu, celui de nos obligatoires évolutions. Chaque fois que surgirait une problématique, il me faudrait comprendre que j'en étais la cause et qu'elle était là afin d'être résolue. Ainsi se présente la meilleure des solutions qui, niée, ne ferait que s'amplifier. Alors, je préférerai, une fois encore, continuer de courir à l'extérieur d'une quête qui ne se joue qu'au dedans. Fatalement, tout partirait en désespoir et je te reprocherai à toi, alter-ego, de ne pas savoir aimer l'être mal aimable que je suis. Quelle folie ! Trop souvent aussi nous complaisons-nous dans le rôle de l'infirmière ou du chevalier blanc. Là, je sauverai l'autre de ses malheurs pour mieux nier les miens. Entreprise fatalement avortée auprès d'un être qui se nourrirait de cette belle énergie prétendument donnée sans rien attendre en retour ! Je pourrais bien m'accrocher désespérément tout en t'accablant encore de mes propres turpitudes. Et les refus mutuels à la réalité de nos intériorités nous feraient nécessairement voler en éclat. Arrachés et séparés, la montée en flèche du sentiment d'injustice ne pourrait que nous gagner. Jusqu'à une exaspération de reproches tournant parfois jusqu'à la vengeance, voire la haine !

Point de salut sans l'acceptation, même tardive, à regarder qui je suis. A faire face à mon mésamour de moi-même. Là, et seulement là, s'entreverrait une brèche de lumière du fond de mes noirceurs. "Si ta fréquence d'Amour interne s'élève, alors s'ouvrent les possibles de ta rencontre" m'enseignait encore le si patient Univers. Ma propre rencontre et la sienne songeais-je..... Car, toi aussi, tu aurais traversé tes secrets cachés et sans ailes. En fréquences rapprochées, nous nous tenions dès lors si prêts à nous rencontrer. Finissait ici le jeu des flammes jumelles pour celui des âmes sœurs.... La vibration d'une famille d'âmes nous faisait nous connaitre mais cela aussi, il faudrait le transcender ! D'âme seulement existait-il?! (Bien sûr que non !) Enfin, nous dépassions ces schémas d'appartenance et de dépendance car jamais je ne t'appartiendrai pas plus que tu ne m'appartiendras... Faut-il déjà réussir à s'appartenir à soi-même ! Nous apprenions ainsi à nous livrer sans fard et sans travestissement nos secrets cachés. A faire un pas en avant là où nous avions toujours fait celui en arrière, pointant du doigt les défauts de l'autre. Miroir tendu, j'avais toujours préféré voir ton visage en lieu et place du rictus de mes turpitudes enfouies. "Je vais avoir à te montrer tes mauvais côtés et tu en "souffriras" probablement mais je le ferai avec amour et compassion. Au salut de ta seule progression interne." nous échangions-nous dès le départ. Il devient sitôt inutile de se cacher quand la relation nait dans la réalité d'un couple conscient de sa "mission d'incarnation": spiritualiser la si jouissive matière Il faudrait dès lors, aussi, transcender la "nécessaire entente sexuelle" afin de cheminer vers une communion énergétique. Dépasser les envies, désirs et autres plaisirs, qu'ils soient recherchés pour soi-même ou offerts à l'Autre. Toucher ainsi du doigt à la perfection du mélange des couleurs en Yin et Yang... Reviendrait alors sûrement un jour le "Tu es moi et je suis toi" mais illuminé d'une si profonde découverte : celle de l'Unité et de l'interdépendance des choses et des êtres. Ces affirmations sont, en effet, des vérités mais seulement si elles sont éclairées d'une prise de recul ultime. Nous ne sommes rien et nous sommes tout en même temps ! Dans ces conditions : point d'attachement possible, pas plus que de destiné. Tout se simplifie, s'épure, et l'on sort des schémas d'attente, de but ou de performance.

En amour, il ne peut y avoir de compétition et la recherche d'un but inclus presque toujours celle-ci. Se tiennent peut-être ici les trois écueils du couple : L'attente que l'on projette secrètement sur l'Autre, l'obtention d'un but parfait et l'attachement. Merveilleusement, en s'ouvrant ainsi, s'est offert à moi les dons infinis que l'Univers dispense à nous aimer en pleine conscience. En fait, j'apprends à ÊTRE au quotidien. Sans but, il ne peut subsister que la simplicité.

Yan SERRE - LU DANS L’EVEILLEUR QUANTIQUE

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Date de dernière mise à jour : 16/12/2019

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