Permettons à celui qui a réalisé qu'il est le seul maître de sa vie, de son éternel présent, et qu'il est détaché de toute identification, que sont les voiles de l'illusion, du temps, de l'espace et des dimensions, ainsi que des formes plus abstraites telles que la conscience, l'âme et l'esprit. de révéler ce message. Tant qu'il y a identification élève et maître, il n'y a absence de maître réalisé, puisque l'élève et le maître ne font qu'un. Quel message aurait-il pour vous ? Quelle que soit la maîtrise que vous recherchez, n'apporte pas cette réalisation.

Celui qui maîtrise une discipline quelconque en fait-il un maître ? Le maître est celui qui n'a plus besoin de maîtrise, qui n'a plus besoin de discipline, qui ne se nourrit plus d'aucune histoire, d'aucune croyance de ce monde, de cet univers de formes et de voiles. Il a su mettre de côté le corps, la conscience, l'âme et l'esprit, comme il l'a fait pour le temps, l'espace et la dimension, complètement dépouillé de toute identification, de toute pensée, retrouvant l'état initial de toute chose, de tout ce qui est, que rien ne peut altérer.

Que ressentons-nous dans cet état initial, sans identification ? Ce qui saute aux yeux, c'est le silence, l'absence de bruit, de mouvement, plus de temps, plus d'espace, plus de dimension, que l'essence initiale qui ne peut être identifiée, une paix incommensurable, une joie qui révèle ce qu'il y a de plus révélateur, un amour indescriptible, un amour absolu, où il n'y a rien, personne, que soi-même dans son essence initiale, un pur bonheur, une intelligence absolue. Avons-nous besoin d'autre chose ? Il n'y a pas d'élèves, pas de maîtres à devenir, puisque nous sommes déjà accomplis.

Pourquoi en est-il ainsi ? Lorsque l'être vit ce dépouillement total, face au vide absolu, réalisant qu'il n'y a que son essence, qui est représentée par le silence, la paix, la joie, l'amour, l'intelligence absolue dans la lumière éternelle et l'éternel présent. Il n'y a plus aucune identification, Le vrai maître ne s'identifie pas comme tel, car il ne voit que la lumière éternelle, l'éternel présent, puisque l'élève et le maître ne font qu'un. Ce qu'il reste à faire lorsque nous prenons conscience de qui nous sommes de toute éternité, en tant que lumière éternelle dans l'éternel présent, tout est accompagné, accueilli, accepté et aimé dans un amour absolu ne donnant aucune importance aux expériences, à l'apprentissage des voiles du temps, de l'espace, des dimensions et des formes que sont le corps, la conscience, l'âme et l'esprit. Une reconnaissance éternelle de la lumière de l'amour dans tout ce qui est. Sans oublier que l'élève et le maître sont la même essence, apprenant sous des formes différentes, tout en étant une seule et même lumière.

Par Régis Raphaël Violette

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