Spiritualité et solitude

Je suis entouré de familiers et amis que j'aime et qui m'aiment... et pourtant je vis tout seul ma recherche spirituelle.

En dehors de mes heures de méditation, je suis en perpétuel monologue… mes seuls interlocuteurs sont mon Maître intérieur et mes cellules. Au début de mon « aventure » spirituelle, je racontais toutes mes expériences à ceux qui m'entouraient et même plus, je voulais absolument partager… puis m'apercevant que je « prêchais » dans le désert, je me suis tu... j'en fus déçu et même malheureux. A l'heure actuelle j'ai compris que le chercheur spirituel était souvent un homme seul.

Beaucoup de personnes lisent mes livres, mon blog, ma page Facebook. Je ne « touche » pas mes proches mais de nombreux chercheurs de Lumière que je ne connais pas physiquement (dans cette dimension). Je comprends mieux cette phrase de l'évangéliste Matthieu : « Nul n'est prophète en son pays » (XIII, 54-58).

N'étant pas un « sauvage » ou un ermite, je participe à toutes les discussions où je suis présent... mais y suis-je vraiment présent ? J'observe plus la façon de parler qu'ont les gens, que ce qu'ils disent. Je cherche ce qui les amène à raconter ceci et cela... j'écoute plus leurs émotions et désirs que leurs mots... ce qui me fait souvent ressentir leurs maux (jeux de mots), c'est le cas de le dire. Je les écoute en hochant de temps à autre la tête, les sourcils froncés, les yeux dans les yeux et pourtant je ne les entends pas, j'écoute ce que leur âme veut bien me dire… je laisse nos Maîtres intérieurs dialoguer.

J'aime aussi observer discrètement d'autres personnes qui discutent entre elles. J'ai remarqué que très souvent celui qui écoute l'autre, est en réalité en train de réfléchir à ce qu'il va raconter, si possible de plus fort, à son tour, quand son interlocuteur aura fini son monologue... alors lui, attaquera le sien... dialogue de sourds.

A notre époque les moyens de communication sont très nombreux... mais communiquons-nous vraiment de cœur à cœur, d'âme à âme ???

Francis Bourcher

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La Réponse d'un ami :

Cher Francis Bourcher,

 il n'est pas facile de trouver une personne meilleure que soi pour écouter ce qui est vécu dans cette forme humaine. Il peut sembler frustrant de prêcher dans le désert, mais n'est-ce pas ce que c'est ? Sommes-nous ce que nous vivons, pensons et expérimentons ? Celui qui s'identifie à la forme humaine, qui croit que tout est réel, qui croit qu'il vit des expériences qui font de lui un être à part, incompris par son propre peuple, qui se rend compte qu'il n'est compris que par lui-même ? Cela le rend malheureux, une solitude qui est difficile à supporter.

Que faut-il comprendre ? C'est que cet univers n'a plus rien à vous faire comprendre, car tout ce qui est vécu de ce monde, n'est pas encore capable de comprendre ce qui est vécu par celui qui croit prêcher dans le désert. Et si l'univers, veut vous monter un autre message en vous révélant que vous n'êtes pas seul, qu'il vous a compris en vous révélant une vérité encore plus grande que la vôtre. Que nous ne sommes pas ce corps de matière, ni les pensées, car tout ce qui se présente sur le grand écran de la vie n'est qu'illusion, qu'une projection, que la vérité est au-delà de toute manifestation dans le temps.

Sans vouloir vous offenser, dans ce que vous vivez et expérimentez. Tant qu'il y a une identification avec cette projection, cette manifestation dans le temps, dans vos propres expériences, cette relation avec vous-même intérieurement et aussi extérieurement, vous garde dans un confinement. Tout cela pour vous dire que tout est un, que tout est notre propre projection quantique et linéaire, qu'il n'y a rien de réel. Ce que vous croyez vivre avec cette autre manifestation extérieure, n'est que la résultante de vos pensées, croyances. Cela n'est que vous, vivant d'autres expériences, d'autres apprentissages, il ne peut y avoir de séparation parce que tout est lié.

Savoir que nous ne sommes pas des personnes, que nous sommes à la fois la totalité de ce qui est et en même temps rien de tout cela. N'est-il pas troublant de savoir qu'il n'y a ni début ni fin, qu'il n'y a que notre nature divine, n'étant pas soumise au temps, tout en étant en tout à la fois dans tout ce qui est, transcendant, traversant et consumant tout par sa présence éternelle. Il ne peut y avoir de solitude, ni de tristesse, lorsque nous accompagnons tout dans un amour absolu, ne donnant plus aucune importance à ce qui est vécu, juste accueillir, accepter et aimer tout d'un même amour. En agissant ainsi, il n'y a que la joie, la paix et cet amour incommensurable qui se vit dans le silence.

Car nous savons que nous sommes la présence éternelle qui est à l'origine de toute cette manifestation quantique et linéaire. C'est par l'expérience et l'apprentissage que nous réalisons que rien n'existe sauf l'amour absolu, notre essence éternelle, qui unifie tout en un. Celui qui s'identifie à ses propres pensées se trouve à vivre dans son propre enfermement, tandis que celui qui s'en est libéré n'est plus dans ce confinement et est donc libre du temps, aimant tout avec le même amour.

Par Régis Raphaël Violette

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Date de dernière mise à jour : 03/03/2020

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